
Villeselve pendant la guerre 1939-1945.
Suite à la mobilisation générale, Villeselve est occupé par le 134éme Régiment d'Infanterie commandé par le Colonnel Armand.
Plus de six cents hommes à loger dans le village. Réquisition des chambres chez l'habitant pour y loger les officiers et les gradés. Les maisons vides, les bâtiments et même les caves servent d'abris pour la troupe, le matériel et les cuisines roulantes.
Deux compagnies sont hébergées dans les villages voisins, Beaumont en Beine et Berlancourt.
La maison de Madame Fontaine, près du monument devient le poste de commandement du colonnel. L'infirmerie est installée dans la maison au 151 rue de la Maladrerie, le poste de garde se trouve au carrefour dans le local des sapeurs pompiers.
Une nouvelle vie commence dans le village avec les nouveaux habitants. Elle durera six mois, une fois par semaine le maréchal Juin (futur maréchal de France) qui a son quartier général à Chauny vient visiter ses troupes.
Il faisait arrêter sa voiture au lieu-dit le point du jour, pour parcourir à pied la rue de la Maladrerie, s'arrêtant à l'infirmerie et au poste de garde pour bavarder avec les soldats et leur offrir des cigarettes. Il saluait avec le bras gauche ayant été mutilé pendant la grande guerre.
Monseigneur Roeder évêque de Beauvais est venu ordonner des soldats séminaristes dans l'église de Villeselve trop petite pour accueillir la foule de soldats et la population du village.
Le capitaine Mougenot a rejoint le maréchal Juin à l'état major pendant quatre mois.
Avec l'arrivée des beaux jours, les allemands envahissent la Belgique pour pénétrer en France par surprise en évitant la ligne maginot. Le régiment quitte Villeselve pendant la nuit pour partir au combat.Pendant les jours qui suivèrent la population voit passer des réfugiés belges ainsi que des habitants du nord qui fuient devant l'ennemi. Le 16 mai c'est toute la population de Villeselve qui se joint à eux pour prendre la route de l'exode.
Le 25 Août 1944.
Le 25 Août 1944 une bataille aérienne a lieu au dessus de Villeselve, un avion de chasse américain est touché et tombe près de la ferme des grandes beines. des villageois se rendent sur le lieu et constatent que le pilote Harold L Gray est mort à son poste de pilotage, son corps est ramené sur un morceau de l'aile de l'avion dans la chapelle. L'abbé Maréchal organise la cérémonie des funérailles ou assiste la majorité des habitants. Il est inhumé dans le cimetière. Après la guerre, les services de l'armée sont venu le chercher. Les allemands en pleine retraite ne se sont pas manifestés. Quelques jours plus tard les chars américainsfont leur entrée dans le village.
L'enterrement à lieu dans l'église de Villeselve le 27 août 1944.
Date et Misssion |
Nationalité Escadre Escadrille |
Région de la chute |
Commune et Lieudit de la chute |
Type d'appareil Immatriculation Bref Historique |
Equipage |
Le 25 Août 1944
Attaque de Sites Ennemis |
Américaine US
9éme air Force
354 Fighter Group
355 Fighter squadron
Basé A 31
Gael
Ïle et Vilaine |
Nord Est de Guiscard et de Noyon |
Commune de Villeselve Lieudit Les Grandes Beines |
Chasseur - Bombardier monomoteur-monoplace Contructeur : NORTH-AMERICAN Type PS1C Mustang
Serial number : 42.10.39.15
Code squadron GQ
Surnom de l’avion :
Combat avec les escadres :
JG6 – JG 11 et JG 26
Le jeune officier est abattu au cours d’un combat aérien qui s’est déroulé au nord de la forêt de Compiègne fort probablement le même que celui du Lieutenant GJ Hoechm.
Pierre DELAVENNE et Michel LOUVRIER se souviennent du fleurissement régulier de la tombe du pilote US et surtout de la Marseillaise chantée dans l’église à la demande du prêtre à la fin de la cérémonie religieuse en l’honneur du jeune Harold L.Gray |
Lieutenant Pilote Harold L.Gray V
Avant de rejoindre le cimetière de regroupement US de SOLERS L’Officier a été inhumé à Villeselve
Témoignages P.DELAVENNE M.LOUVRIER |
Une famille de Villeselve Justes.
Grande reconnaissance à la famille Greffe pour avoir sauvé la vie de deux personnes. Norbert Patalowski et sa mère Rivka.
Voir reportages en cliquant sur les liens ci dessous.
http://www.yadvashem-france.org/reportages/?mode=detail&reportages_id=19
http://www.ajpn.org/personne-Pierre-Greffe-
Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier.
Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. Tous considèrent n'avoir rien fait d'autre que leur métier d'homme. Ils doivent servir de phares aux nouvelles
générations.

Mr et Mme Charles GREFFE.
Bourrelier dans la rue de l'Eglise.
Nuit tragique du 31 août au 1er septembre 1944.
Une sentinelle placée au carrefour du village par l'armée allemande qui se replie est attaquée par un individu vers 11h00 du soir.
L'inconnu, qui n'a pas réussi son coup au moment ou arrive le gros de la troupe, s'enfuit en direction de la cour de Mr Paul Fontaine et disparait dans la nuit.
Alerté par la sentinelle, l'officier supérieur fait stoper une partie de la troupe, réveille des habitants, et exige la présence sur les lieux du Maire( Mr Hatté), du curé ( l'abbé Maréchal) des propriétaires et des ouvriers de la ferme.
Réveillé par le bruit Mr et Mme Paul Fontaine réussissent à s'échapper par les champs qui se trouvent derrière la ferme et se cachent chez des amis.
Après avoir questionné les otages, l'officier désigne comme coupables les propriétaires de la ferme qui sont absents et commande à des soldats de brûler la maison.
Quelques vitres brisées, un peu d'essence sur le sol, des torches lancées à l'intérieur et en quelques minutes tout est embrasé.
Heureusement pour le village et ses habitants, le temps presse pour les militaires en déroute, qui ne s'attardent pas sur les lieux une fois leur forfait accompli.
Après leur départ, les otages libérés donnent l'alerte.
De bouche à oreille la nouvelle se répand dans le village endormi, et la plupart des hommes valides quittent leur domicile pour se cacher dans les bois ou dans les villages voisins.
Le chef des pompiers ( Mr Joseph Berton) aidé par quelques habitants (hommes et femmes) luttent avec la pompe contre l'incendie pour essayer de préserver les constructions voisines.
De temps en temps par petits groupes passent quelques traînards du régiment en déroute.
Vers dix heures du matin, le sinistre est maitrisé, les courageux volontaires se dispersent pour se mettre à l'abri en cas de représailles. Le village est désert.
Après une nouvelle nuit sans sommeil, à l'écoute du roulement continu qu'entendent les habitants, le bruit se rapproche peu à peu, ils voient arriver vers 9h00 du matin un défilé de chars américains.
Les soldats lancent chocolat et cigarettes, les cloches sonnent à toute volée, les habitants présents dans le village sont dans la rue, c'est la libération le 2 septembre à 9h00 du matin.
Une journée de liesse pour tous ceux qui l'on vécu ne peuvent oublier.